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La « Ladies Night by Mazagan » a célébré la femme avec une ovation spéciale pour « Elle ». Dans une ambiance chic et glamour avec comme thème bien-être et beauté, Mazagan a chouchouté ses dames.
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La « Ladies Night by Mazagan » a célébré la femme avec une ovation spéciale pour « Elle ». Dans une ambiance chic et glamour avec comme thème bien-être et beauté, Mazagan a chouchouté ses dames.

Moment fort de la soirée : hommage rendu aux grandes figures féminines d’El Jadida au théâtre Afifi, en partenariat avec l’Association Provinciales des Affaires Culturelles d’El Jadida.

Ahlam Lemseffer, Artiste plasticienne, décorée par l’Académie française des Arts des Sciences et des Lettres en 2008. Ahlam Lmseffer a déjà à son actif une myriade d’expositions au Maroc et à l’étranger.

Enseignant chercheur à l’Education Nationale Membre du comité d’honneur à la Société des Arts Francophones. Ambassadrice de la Paix de « World Peace Marker Project » USA

Présidente Association Pour l’Art et la Culture APAC

Fondatrice « Maison de l’Art Contemporain » Azemmour et de « Maison de l’Art Contemporain » Briech Asilah




Ahlam poétiquement boisés

D'une alacrité débordante, douée d'une grande vitalité ; elle partage le réel de son rêve plein,

De ses œuvres, des espaces naturels sont simplement invitants et lyriquement pénétrants qu'elle peint,

Charme, peuplier hêtre, chêne ou cèdre ; un équilibre de couleurs dans la clarté et la senteur du sapin,

Champs de prédilection d'une suprême poésie à la lumière et l'ombre d'un mélèze ou parasol pin,

Hommage à Rêves, talent de virtuose, savourons avec elle quelques graines de pomme de pin,

Ignorants ou insolants sont à plaindre ; car ils ne goûteront jamais le fruit de l'arbre à pain.

A. F. I. ADAM

Mercredi 09 Mai 2012




Férue de technique qu’elle approfondit, ahlam se remet régulièrement en question. Elle reste toujours préoccupée par le problème de la lumière, tantôt froide, chaude ou ambrée. Cette quête inépuisable donne à l'œuvre son unité.

Ahlam et l’informel. Elle qui, il y a vingt ans, était dans des teintes ocres, a progressivement fait venir la puissance de la couleur brute dans son travail. Sa période de rouge naît d’une force palpable. Nous sommes pris par la puissance des pièces qu’elle nous présente aujourd’hui. On sent comme un parfum d’éternité dans ce travail. On doit pouvoir vivre en compagnie d’un tableau de Ahlam et y trouver son plaisir à chaque instant.
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Férue de technique qu’elle approfondit, ahlam se remet régulièrement en question. Elle reste toujours préoccupée par le problème de la lumière, tantôt froide, chaude ou ambrée. Cette quête inépuisable donne à l'œuvre son unité.

Ahlam et l’informel. Elle qui, il y a vingt ans, était dans des teintes ocres, a progressivement fait venir la puissance de la couleur brute dans son travail. Sa période de rouge naît d’une force palpable. Nous sommes pris par la puissance des pièces qu’elle nous présente aujourd’hui. On sent comme un parfum d’éternité dans ce travail. On doit pouvoir vivre en compagnie d’un tableau de Ahlam et y trouver son plaisir à chaque instant.

Ahlam joue avec la couleur, sans que l’on sache qui commande à l’autre, tant leur entente est fusionnelle. Pour que l’embrasement, l’incandescence actuels ne se perdent pas dans une gratuité spectaculaire , il était essentiel de maîtriser, dominer, mettre de l’ordre qui donne sens au désordre et à l’excès. Ahlam connaît le doute et le vit continuellement. Elle cherche, cherche et recherche .Elle cherche cette lumière tant convoitée , celle qui mène vers la paix. Une peinture contenue dans cette transmission de la lumière transcendée,

Jean Pierre Cassens

Paris Mai 2008




La Commission Supérieure des récompenses de La Société Académique Française des Arts Sciences et Lettres décerne la médaille de Vermeil à l’artiste peintre Ahlam Lemseffer à Paris lors d’une cérémonie de remise solennelle des récompenses.

Cette médaille récompense l’itinéraire de l’artiste qui ne se limite pas à faire son métier de peintre mais œuvre sans cesse pour la promotion de l’art en tant que vecteur de paix et de tolérance.
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La Commission Supérieure des récompenses de La Société Académique Française des Arts Sciences et Lettres décerne la médaille de Vermeil à l’artiste peintre Ahlam Lemseffer à Paris lors d’une cérémonie de remise solennelle des récompenses

Cette médaille récompense l’itinéraire de l’artiste qui ne se limite pas à faire son métier de peintre mais œuvre sans cesse pour la promotion de l’art en tant que vecteur de paix et de tolérance.

Pour Ahlam , peindre c’est aussi participer à la vie active et sociale , partager ses émotions et donner à rêver.

Sur ses toiles , elle s’exprime avec une intensité très chargée à travers les formes et les couleurs.

Son geste se marie avec la matière pour exprimer l’indicible . la création plastique est une aventure ou elle donne libre cours à sa sensibilité, Les nuances et les formes s’imposent dans un jeu insolite jusqu’à atteindre ce fragile seuil de déséquilibre qui montre l’univers en constante mouvance.

Ahlam a participé à plusieures rencontres internationales sur la paix , notamment à Sarayevo, Rhodes en Grèce , Graz en Autriche , Beyrouth , Le Caire , Casablanca …… Plusieurs expositions individuelles et collectives , nationales et internationales, aux Etats Unis, Canada, Belgique , France, Allemagne, Espagne, Bosnie, Autriche, Grèce, Chili, Iran ,Liban, Tunisie, Koweyt, Emirats Arabes Unis et Egypte ou elle a participé à la Biennale du Caire en 2006 et la Biennale d’Alexandrie en 2007. Cette médaille s ‘ajoute aux distinctions reçues depuis les années 90 dans des rencontres internationales.

Annonce medaille 2008 cted





Niché au fond d'un sentier à la nature sauvage, l'atelier de Ahlam renferme un cheminement d'idées. Des idées qui se succédent au fil des années et des oeuvres. Certaines sont parties vers d'autres cieux, d'autres sont la pour témoigner.

L'atelier est rarement rangé, le lieu de travail ou le carré de travail recoit continuellement les traces des oeuvres qui y passent. Les carreaux blancs à l'origine sont de toutes les couleurs, néanmoins le noir et blanc prédominent.

Quand Ahlam est en plein travail, ce sont les murs et les sols qui se colorent, jusqu'à son jean et son tablier, témoins polychromes de ses aventures.

Les jets de peinture sur les grandes toiles débordent et retombent sur les murs

En avançant on peut tomber sur des prototypes de silhouettes, des titres, des banderoles, des collages, des écrits dénonciateurs ou le texte se joint à l'image.

Certaines silhouettes rappelant les installations des expos passées, des témoins de thèmes et de périodes





L’interstice, les trous, les vides d’un être, d’un écrivain, d’un artiste, font partie de son œuvre, de sa création elle-même. Et s’ils en font partie au moment de son surgissement, ils demeurent partie intégrante de ce qui en fait la nécessité intrinsèque et répondent ainsi de son avenir.

Au contact de l’extérieur, une sorte de dépôt s’y constitue et un réseau d’images s’organise , héritées de l’histoire ancienne et récente . Cette mémoire en couches et en strates va par la suite activer la sensibilité, et amener l’être à s’exprimer.

L’œuvre d’art , sauf exception, est quelque chose qui vient du plus noir de l’être pour trouver forme et figure dans la limpidité de l’expression , et qu’il y faut, entre flux intérieur et formulation saisissable, une manière de balance.
C’est grâce à cet équilibre vibrant et instable que peut naître et exister l’œuvre d’art , dans sa nature la plus parfaite.

C’est dans ces trous et ces interstices que viennent se placer les apports extérieurs, opérant un véritable collage, dialoguant avec le plus profond de l’être pour en extirper l’invisible, l’indicible et le remonter à la surface, pour devenir expression visible et limpide.

Résonnance de l'artiste au texte de Salah Stétié




Décorée par l’Académie Française des Arts, des Sciences et des Lettres en 2008, Ahlam a déjà à son actif une myriade d’expositions au Maroc et à l’étranger. Discrète, elle avançait depuis des années. Elle cheminait sur le chemin escarpé de la création, sans tambour ni trompette. Elle creusait doucement mais sûrement avec ses frêles mains son propre sillon.
Une exposition remarquée et appréciée à la prestigieuse galerie Bab Rouah en 2007. La consécration ! L’entrée magistrale dans le Temple des Grands. Mais alors, que nous a révélé Bab Rouah, que nous a-t-il donné à voir et à admirer que nous n’avions pas vu ni admiré auparavant ? Bab Rouah a marqué un tournant décisif dans le parcours de Ahlam. L’infatigable plasticienne y a présenté des œuvres d’une force inédite. Et elle a pu ainsi, et avec éclat, fausser piste aux niaiseries du pittoresque, à ce néo-impressionnisme où on a voulu à tort la cantonner, l’installer ou la statufier telle une icône. Bab Rouah nous a donné l’occasion de constater, dans la concrétude d’une œuvre en constante évolution, que Ahlam développe avec rigueur et acharnement, depuis un certain temps, une peinture de l’agir, de l’agir humain, du dynamisme de l’esprit et de la main. Elle oppose à la construction géométrique un refus poli mais franc, telle cette gestique tourbillonnante qui trace le mouvement vertigineux d’un imaginaire sans rivage. C’est cela Ahlam : pas de droite, ni courbe, ni perpendiculaire. Plutôt un vitalisme pulsionnel. Et une abstraction de plus en plus épurée, si épurée qu’elle réussit à capter ce que la réalité possède de mouvant, vibrant et vivant : les végétations exubérantes sous le vent, la vibration de la lumière, l’irisation des cascades, les vagues des océans intérieurs… Mais Ahlam, c’est autre chose encore. Son regard vert émeraude est à la fois dessillé et éclairé par la double référence : arabe et occidentale. Imbue de culture anglo-saxonne, on peut la définir comme une anglophile plutôt qu’une simple anglophone qui a consacré une partie de sa vie – l’autre partie ! – à l’enseignement de la langue et de la littérature anglaises. Sa subtile connaissance de la culture européenne et son enracinement dans un sol natal marqué par l’arabité et l’africanité, autrement dit la force et la fragilité, ont vite convaincu Ahlam d’être à l’écoute des déchirures et des inquiétudes de notre monde. Un art exigeant doit à ses yeux véhiculer un message d’ouverture et d’espérance et faciliter in fine un vivre ensemble harmonieux et fraternel.
Mostafa Chebbak




Pour Ahlam , la création plastique est une aventure : elle étend la toile , y jette des pigments sur un fond travaillé et matièré, la redresse et lui jette violemment de la couleur prise à pleine main dans des énormes pots. Noires, rouges, jaunes, grasses et brillantes . Rapidement , les masses lumineuses s’accolent, se superposent, se pénètrent, se chevauchent. Elle recule , avance et découvre. Puis reprend avec plus de retenue mais beaucoup de hasard le jeu avec un chaos auquel elle s’est soumise .

Avec une expression picturale maîtrisée , elle reprend son travail. L’émotion est toujours là, puissante .

Elle s’empare de ce qui lui a été donné , racle la peinture et des signes réapparaissent sur la toile. En mouvements amples, circulaires, rapides l’artiste modèle, retire, rajoute et s’accomode des empâtements.

Ahlam agit rapidement : pas de palette, les nuances naissent en direct , des formes s’imposent . Elle accumule et monte les couches de couleurs pures, épaisses de plus en plus et transparentes ailleurs. En arase certaines. En étire d’autres jusqu’au vertige. Puis, elle sculpte. Elle laisse remonter à la surface ce blanc noyé sous les turbulences du noir et fait vibrer ce jaune et ce rouge que menaçaient le noir.

Ce jeu insolite du peintre avec sa toile prend fin lorsqu’elle ne peut plus rien lui ajouter ni lui retrancher : à ses yeux, elle a atteint ce fragile seuil de déséquilibre qui montre l’univers en constante mouvance.




Ahlam a « démonté » son art . Dans les années 90, sa peinture est figurative : ses sous bois et ses champs rencontrent un grand succès . Mais ahlam abandonne la figuration et se lance dans une quête permanente ou elle n’a jamais quitté son thème de prédilection . On le retrouve tout au long de son parcours.

En quête d’espace à conquérir, ahlam privilégie les grands formats et donne libre cours à son énergie, offrant à ses toiles des compositions amples, riches en matières, coulures et éclaboussures, où se déploient arabesques fougueuses et explosions colorées.

Ses grands formats s'agrandissent de plus en plus , jusqu’à atteindre l’espace environnant, comme pour raconter toute une vie.

Devant la blancheur du support, ahlam se livre à une lutte qu’elle ne considère jamais finie, et qu’elle n’arrive jamais à achever . Ses coups de pinceau inscrivent les trajectoires du geste à l'intérieur du tableau, gestes beaucoup plus complexes que la simple inscription d'une forme sur un fond.

Dans son atelier , des piles de toiles restent en attente , indéfiniment , parce qu’elles n’ont pas raconté toute leur histoire .

Ahlam les reprendra encore et encore jusqu’à en sortir leur quintescence, jusqu’à leur donner une âme , retrouver enfin la lumière recherchée.

MA. Zammit




Pour ceux qui font un détour par l’Institut français de Casablanca, un voyage s’impose, angoissant : l’exposition Ahlam Lemseffer. Si le nom de l’artiste d’origine jdidie était lié à un paysagisme tourmenté ou faussement quiet, c’est depuis belle lurette qu’elle a changé son fusil d’épaule, surfant sur les vagues tumultueuses de la condition humaine.

L’enchantement est au rendez-vous. Ayant atteint les rivages de la maturité, Lemseffer a créé un univers qui bouleverse les repères traditionnels que l’on applique à l’art : figuratif / abstrait, impressionniste / expressionniste…

Devant ses toiles, on ne pense souvent à rien, happé par les formes qui s’offrent à notre regard, pris entre l’envie d’en savoir plus et celle de ne plus respirer, pour ne pas se faire remarquer et méditer en silence sur ces vagues qui n’en sont peut-être pas, sur ce rouge obsédant qui fait saigner le tableau ou sur ces silhouettes ombreuses dressées telles des consciences vigilantes, à moins qu’elles n’incarnent les otages du mal pour lequel l’humanité semble aujourd’hui plus que jamais être fascinée. A voir toutes affaires cessantes.

Ettayeb Houdaifa la vie éco




Après ses dernières prestations en Italie, Autriche, Egypte et en Hollande, l'artiste-peintre Ahlam Lemseffer s'envole pour les Etats-Unis afin de participer à un grand symposium plastique auquel prennent part plusieurs pays de différentes cultures et croyances, entre autres, la Bosnie, le Liban, les Etats-Unis et le Maroc.

S'étant ouvert le 15 de ce mois, le symposium poursuivra ses travaux jusqu'au 24 novembre avec la programmation d'ateliers de peinture en compagnie d'un groupe d'artistes américains, dans l'objectif de réaliser cinq à sept toiles, grand format, par peintre et ce, dans le cadre d'un dialogue fructueux entre les pays participants. Le vernissage de ces œuvres étant fixé pour la date du 21 novembre. «C'est une belle initiative qui permet à des artistes appartenant à des identités culturelles plurielles de se rencontrer, de discuter entre eux et d'échanger des idées aussi bien artistiques que d'autres abordant des problèmes d'actualité», souligne Ahlam Lemseffer. Au programme, également, de cette manifestation, la tenue d'une table ronde où les discussions porteront sur le dialogue et les échanges pour une solidarité entre les peuples de la planète.

«C'est, d'ailleurs, dans ce sens que travaille la galerie organisatrice de l'événement. Celui de rapprocher les peuples et de faciliter un dialogue entre eux à travers l'art. Ce dernier constitue l'un des meilleurs moyens pour faire passer des messages de paix et favoriser une bonne éducation de l'esprit pour une égale dignité de toutes les cultures», explique l'artiste, dont la recherche plastique entamée, il y a plus de dix ans, tend toujours à mettre en relief un style empruntant un chemin d'émotions et de réflexions vives et profondes. Ce besoin d'aller vers l'autre, d'être à l'écoute de l'autre et d'oublier toutes les différences qui les séparent, est une idée qui l'a, de tout temps, caressée et motivée à aller vers l'avant, car elle est tout à fait convaincue que l'impact de la créativité artistique et du sentiment de l'artiste joue un rôle important pour l'ouverture vers autrui.

Son expérience dans l'abstrait lui permet de ressortir, sur toiles, ses sentiments les plus profonds quant à ce qui se passe quotidiennement dans le monde. En effet, après une longue période où Ahlam ne vibrait que pour la nature au sens propre du terme avec une forte émotion et une âme transcendant lumière et couleur, l'artiste-peintre se lance, il y a quelques années, dans une autre recherche pleine de mouvements et d'événements où elle relate ses réflexions vis-à-vis de faits réels, luttant contre les horreurs de la guerre, la violence, l'intolérance, la destruction et autres. Son objectif étant de réaliser un travail qui se veut une réaction spontanée et humaniste face à tous ces crimes contre l'humanité. Car pour Ahlam, l'art est un outil éducatif porteur de messages et de valeurs prônant la paix et le dialogue.

« Je considère cette expérience comme une continuité de l'autre, car la nature est toujours présente dans mes tableaux, mais d'une autre manière et à travers d'autres thèmes. C'est un cumul de beaucoup de choses de la vie dont j'ai été imprégnée et que j'exprime d'une façon plus crue. Ce sont des sujets qui ont pris du temps pour germer dans mon esprit à travers lesquels je transmets des messages de paix, de dialogue et d'acceptation de l'autre sans tenir compte des appartenances ethniques ou religieuses », souligne l'artiste Ahlam, dont l'ambition et le talent l'ont propulsée au devant de la scène nationale et internationale, marquant sa carrière par des stations très prestigieuses, notamment sa décoration, en 2008, par l'Académie Française des Arts, Sciences et Lettres.

OUAFAA BENNANI / LE MATIN



REVES D’AHLAM LEMSEFFER

Plusieurs facteurs, à mes yeux, font d’une exposition une manifestation intéressante. Avant tout, sa qualité de travail. Cela confirme le métier de l’artiste : il ne suffit pas seulement d’être doué. Ensuite, la beauté qu’il ne faut pas confondre, bien entendu, avec stéréo-type. Son apport dans la nouveauté ou sa tendance vers un passé ou une école déterminée me paraissent des éléments assez secondaires. Cela, en effet, dépend de la personnalité du peintre, de ses goûts, de ce qu’il veut exprimer.
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Plusieurs facteurs, à mes yeux, font d’une exposition une manifestation intéressante. Avant tout, sa qualité de travail. Cela confirme le métier de l’artiste : il ne suffit pas seulement d’être doué. Ensuite, la beauté qu’il ne faut pas confondre, bien entendu, avec stéréo-type. Son apport dans la nouveauté ou sa tendance vers un passé ou une école déterminée me paraissent des éléments assez secondaires. Cela, en effet, dépend de la personnalité du peintre, de ses goûts, de ce qu’il veut exprimer.

Faire du nouveau pour faire du nouveau est une démarche gratuite qui manque de profondeur. Un artiste qui se respecte suit sa voie au lieu d’être à l’affût des dernières nouveautés, histoire de paraître «contemporain». Ma position vis-à-vis d’une exposition est simple : ou elle m’empoigne par l’émotion, ou elle me laisse indifférent. Je ne puis écrire qu’instinctivement. De là découlent la sincérité et le désintéressement de mes lignes.

C’est le cas de l’exposition du peintre Ahlam, une artiste qui, dans ses toiles exécutées à la spatule, donne un sens large au gestuel sans gratuité aucune, comme c’est le cas de nombre de peintres abstraits en quête d’inspiration, de métier et surtout de talent.

Ici, dans les œuvres qui nous occupent, l’artiste réussit avec un instinct et un métier indiscutable de faire une symbiose ferme entre un abstrait réel et un figuratif concessionnel classique. L’on sent dans la pensée l’acquisition d’une école, un apprentissage classique avant de s’adonner à l’entière liberté de sa main sur la toile. Car, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, il faut beaucoup de discipline, d’acquis et d’école pour une réelle évasion.

Donc, de cet abstrait avec comme racine le figuratif, se dégagent des paysages, des sous-bois d’une rare somptuosité où les couleurs sont déversées par rasades, jetées par flaques et taches sur une toile qu’il me plaît de sentir frémissante.

Comme pour nombre d’artistes féminins, il émane de ces œuvres une force, une puissance qui démontrent les réserves qu’une femme est capable de contenir et l’éclatement qu’elle peut offrir au monde comme si toutes les forces d’une maternité n’étaient déjà pas un résultat. Méryem Meziane et Jacqueline Ribet en sont des exemples. Il m’est arrivé d’être surpris et émerveillé par la délicatesse, le fini et la minutie surtout de certains artistes masculins travaillant avec la finesse d’un orfèvre et qui sont de bons gaillards comme par exemple Roman Lazaref et Abderrahman Jaouad. Comme quoi il n’y a pas de règles préconçues dans l’art et que l’inattendu ne doit pas surprendre.

Ici, dans l’œuvre de Ahlam, les couleurs fauves sauvages les ocres fracassants et les rouges passionnés se combattent dans des mêlées dantesques. Parfois ce sont des gris sourds, des verts sombres, des blancs argentés grouillant leurs masses vivantes comme pour une menace d’une tornade au bords de l’explosion.

Et lorsqu’on rassemble ces masses, ces stries par le recul de quelques pas, la surprise saisit par l’apparition, comme par une magie, de simples sous bois d’une conception tout à fait classique. El l’on se demande qui a inspiré un tel alliage où il est possible de se promener en pleine forêt pensée par un peintre des débuts du siècle tout juste passé ou de se perdre dans une abstraction gorgée par les orgies de couleurs pures sorties directement du tube. Ce serait comme si, s’écartant imprudemment de l’orée d’un bois, on s’y perdait définitivement sans aucun secours de clairière.

Cela me permet de dire que, grâce à Dieu, le domaine pictural (comme tout autre domaine d’ailleurs) est large, que la liberté réside dans le choix déterminé d’un artiste à se suivre lui-même, si sa foi est bonne, et ne pas tenir compte des tendances, des goûts du jour ni du marché en cours. C’est ça la liberté pour moi : cette tranquillité d’esprit d’être soi-même.

Au cours de mes visites dans nombres d’expositions, j’ai été confronté à ce que l’on nomme : « recherches », «contemporains » dont les instituts sont friands au nom d’une nouveauté à tout prix, coûte que coûte, vaille que vaille et qui, bien souvent, ne sont que des cogitations, sorte de masturbation culturelle.

On fait du brut, du naïf, du «de la recherche sur le patrimoine », en un mot on noie le poisson dans l’eau, le tout savamment médiatisé.

Il est bon, salutaire de voir une artiste qui a du métier, qui travaille proprement et ce n’est pas peu dire.

On pourrait dire que pour le seul fait d’un bon travail, une peinture honnête suffirait. En partie, c’est assez vrai. Mais je n’aurais écrit une seule ligne si en plus mon œuvre n’avait pas senti un souffle, une émotion inexplicable. C’est lorsqu’on ne peut expliquer que c’est vrai, indiscutable. C’est comme l’amour : on aime ou on n’aima pas. C’est tout.

Je pense que les organisations de la CDG où l’exposition a lieu ont partagé mon enthousiasme. Je tiens à souligner l’esprit purement culturel de cette galerie qui s'écarte farouchement du côté mercantile. Elle s’écarte également de tout sectarisme. Elle choisit les artistes en fonction du comment au lieu du combien.

En cela elle rejoint le nombre très restreint de galerie pour lesquelles un artiste n’est ni un rapport, ni une idéologie à défendre mais un Artiste... Tout simplement.

Signé : HAMID KIRAN

aux portes de vos cœurs, l’inépuisable royaume des sonorités. Vous espérez devant l’accord profond de votre être et de votre âme et de votre cœur, dresser une forêt, avec comme pavillon votre ouï, votre lobe comme des remparts où viendra s’étendre le vent, pour vous faire écouter votre histoire, notre histoire.

Puis ce soir, une randonnée particulière dans ces forêts, puisque vous êtes chez vous et à pas feutrés vous errez dans votre fort intérieur, tel cet être sous ce platane, marchant sur les feuilles mortes, puis entendant avec plaisir le crépitement et le bruissement des feuilles, crac, crac, crac, et puis crac...

Laissez-vous donc emporter par ces forêts, laissez vous donc emporter par l’histoire de cet être fatigué d’avoir trop écouté, d’avoir trop regardé, d’avoir trop humé, assis à son tronc, conversant avec la transmission des pensées.

Ils se sont dits, ils se sont raconté toutes les histoires, même celle où semble-t-il un étranger un jour est venu se reposer et y inscrire son nom.

Son âme, puis ce platane ce soir, vous dit quelque part je respire, je vis et je suis là.

Nous avons nommé Ahlam Lemseffer.

Signé : ADIB MACHRAFI
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